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L’influence des rêves sur le bien-être des enfants

Des chercheurs ont montré que dès le 7ème mois de vie intra-utérine, le foetus présente des mouvements oculaires rapides (REM, pour Rapid Eye Movements), typiques du sommeil paradoxal. Or cette phase de sommeil est réputée contenir les rêves les plus intenses, ceux dont on peut encore se souvenir au réveil. Le rêve sert à revivre les expériences de la journée et facilite l’intégration des connaissances. Pour un foetus il s’agit essentiellement de sons. Puis, à partir de la naissance, le registre sensoriel s’élargit. Enfin entre 3 et 6 ans, période riche en expériences émotionnelles, intellectuelles et imaginatives, la matière des rêves se complexifie. À quoi servent les rêves et quels sont les plus fréquents durant l’enfance ? Pourquoi les enfants sont-ils sujets aux cauchemars et comment les aider à les surmonter ? Embarquez sur le nuage du marchand de sable et bravez les orages en compagnie de Sigmund F. !

La clé des songes : histoire de l’interprétation des rêves

Les rêves des enfants répondent aux mêmes mécanismes que ceux des adultes. Le rêve est lié à un processus d’intégration d’informations inédites ou saillantes qui se déroule pendant le sommeil. La seule distinction réside dans la quantité de sommeil. En effet, les enfants ont besoin de plus de temps de repos nocturne pour digérer leur journée. Et ils sont aussi davantage sujets au rêve, voire au cauchemar.

Chamans et devins : communiquer avec le divin et l’au-delà

Selon la tradition chamanique, il existe deux sortes de rêves : le grand rêve de l’esprit créateur et les petits rêves des individus qui le peuplent. Les Grecs quant à eux distinguent les rêves trompeurs et sans valeur et ceux qui annoncent des événements futurs. De fait, depuis l’origine des temps humains, le rêve a revêtu divers aspects et interprétations. Il y a l’accès vers d’autres mondes, la communication avec les esprits, la prémonition, la prophétie (voir notre article sur la mytholgie grecque et les feuilletons de Muriel Szac) etc.

Sous l’Antiquité, les poètes et philosophes recherchent la clé des songes. Il est fréquent de discuter de la signification de ses rêves en famille. Puis, au Moyen-Age, le rêve prend une tournure suspecte car le Diable est réputé agir pendant la nuit pour souffler les mauvaises actions. Enfin, avec l’avènement des sciences au XIXème siècle, des chercheurs proposent diverses explications physiologiques et psychiques, jusqu’à aiguiser l’intérêt du célèbre psychiatre autrichien, Sigmund Freud. Les rêves deviennent alors un matériau à analyser dans le cadre de la psychanalyse. Ils fonctionnent comme autant de clés d’accès à l’inconscient et éclairent des problématiques liées à des pathologiques mentales. La vulgarisation de la pensée de Freud a retenu le symbolisme du rêve. Mais celui-ci doit nécessairement être interprété et passé au filtre de la singularité de chaque individu.

Sigmund Freud par Max Halberstadt 1921 Wikipédia
Sigmund Freud par Max Halberstadt, 1921 (Wikipédia)

Impact de la pensée freudienne sur notre compréhension des rêves

Depuis le célèbre ouvrage de Freud, De l’interprétation des rêves, l’activité onirique passe pour naturelle, essentielle à l’équilibre psychique. Elle est également un bon indicateur des troubles anxieux. Lors de son sommeil, l’individu, adulte comme enfant, rejoue certaines situations réelles (expérience concrète) ou virtuelles (via les écrans ou en pensée) à travers des fantasmes destinés à les résoudre ou du moins à en diminuer la charge émotionnelle. Le rêve comprend aussi bien des situations « agréables » (projections de succès, toute puissance, domination, victoire…) que « désagréables » (mort, maladie, honte). Il peut aussi exprimer un désir refoulé, un sentiment inavouable dans la vie consciente vis-à-vis des autres et de soi-même. Il peut s’agir de vengeance, de jalousie qui se manifestent parfois sous les traits de la violence et du meurtre.

Alice au pays des merveilles, illustration de John Tenniel, Wikipédia

L’espace du rêve devient alors un défouloir où déverser les pensées négatives et destructrices. D’où la notion d’équilibre entre le monde du rêve et celui de la vie éveillée. On en retrouve d’ailleurs plusieurs représentations dans des oeuvres littéraires jeunesse (Alice au Pays des merveillesPeter Pan…) et cinématographiques (Souvenirs de MarnieLe garçon et le héron…).

La frontière entre rêve et réalité y est brouillée pour insister sur les interactions entre les deux mondes. En effet, notre état de conscience est influencé par notre vie inconsciente, laquelle trouve dans le rêve un moyen d’expression et de communication. D’où l’idée que le rêve a un rôle à jouer dans le bien-être de chacun.

Les principales significations des rêves d’enfant

À la suite de Freud, des spécialistes se sont proclamés onirologues et ont tenté de classer les rêves en y associant une explication. Ils ont produit des ouvrages estampillés bien-être et développement personnel, alors même que le rêve, dans la tradition freudienne, ne trouve sa signification que dans la singularité de chaque sujet. Une aberration donc que d’imaginer pouvoir éditer un catalogue de songes. En revanche, certains schèmes sont récurrents et peuvent servir de base à l’interprétation des rêves. En voici quelques exemples classiques :

  • tentative d’envol infructueuse : sensation d’empêchement, de situation bloquée (tensions à l’école ou dans la famille), besoin d’échapper à un climat difficile sans y parvenir, sentiment d’échec ;
  • vol aérien : réussite et toute-puissance (position en hauteur), pensée magique chez les plus jeunes ;
  • mort d’un membre de la famille : jalousie, conflit entre frères et soeurs, naissance, changement d’organisation familiale (séparation, divorce), difficultés liées au deuil ;
  • persécution (poursuite dangereuse, voire mortelle) : situation bloquée, qui semble sans issue (tous types de conflits, difficultés scolaires), sentiment de désarroi, d’incapacité à agir, d’inefficacité ;
  • être perdu et seul : peur primitive de l’abandon, de la mort ou du désamour des parents ;
  • attaque de monstre : angoisse de la séparation au moment de l’entrée à la crèche, à l’école, peur de l’abandon, peur primitive de la dévoration…
enfant qui lutte contre des cauchemars ©Canva Pro

Les enfants font plus de cauchemars que les adultes

On dit souvent que l’on se souvient plus facilement des cauchemars que des rêves. Cela tient sans doute au fait que les cauchemars provoquent parfois une telle montée d’adrénaline qu’ils réveillent. Les émotions vécues pendant ces épisodes oniriques dramatiques prennent l’apparence du réel. Et ils déclenchent la peur, avec tous ses symptômes associés (accélération cardiaque, hyperacousie, sudation). Il n’est pas rare d’entendre le dormeur grommeler, gémir, pleurer, crier pour se défendre. Les cauchemars sont fréquents chez les jeunes enfants et reviennent d’autant plus souvent qu’ils sont redoutés et auto-déclenchés. Tout fonctionne comme si le cauchemar s’auto-entretenait par la peur qu’il suscite.

Entre 2 et 6 ans, l’enfant a du mal à distinguer le vrai du faux et a besoin qu’on vienne le réconforter quand il se réveille en pleine nuit. Un cauchemar peut perturber le sommeil lorsqu’il devient récurrent. Il s’agit d’ailleurs d’un motif fréquent de consultation pour troubles du sommeil. Le cauchemar, bien qu’impressionnant, est souvent bénin et disparait une fois cerné par la parole rassurante des adultes. Lorsqu’on explique à un enfant qu’il est normal de rêver et que cela arrive aussi aux parents, il se sent moins seul et gagne en confiance pour affronter de nouvelles aventures nocturnes.

Comment améliorer le sommeil des enfants et limiter les cauchemars ?

Le principe du rêve est de laisser un espace d’expression à l’inconscient. Il n’est donc pas possible, et surtout pas souhaitable de diminuer l’activité psychique de l’enfant. En effet, celle-ci ressort d’un fonctionnement naturel de rééquilibrage des tensions vécues pendant la journée. Si cet espace fait défaut, les sentiments et émotions refoulés vont se manifester sous forme de symptômes dans la vie éveillée : maux de ventre, maux de tête, irritabilité, agitation, conduites à risque etc. En revanche, pour que les enfants dorment mieux et gèrent leurs conflits internes, quelques précautions et conseils peuvent être utiles pour des nuits plus calmes et réparatrices.

Préserver l’équilibre physiologique de l’enfant

Le rituel du coucher ne doit pas être négligé, car l’enfant a besoin d’un cadre pour se sentir rassurer. Plusieurs facteurs influent sur l’hygiène du sommeil :

  • une heure de coucher déterminée à l’avance et régulièrement appliquée. En fonction de l’emploi du temps de la famille et des besoins de l’enfant, selon son âge et de sa personnalité, l’horaire du coucher demeure identique. Les spécialistes recommandent d’éviter de trop grands décalages pendant les week-ends et congés pour préserver le rythme biologique.
  • distance entre le repas et le coucher. Il faut prévoir un délai d’au moins 1h30/2h entre la fin du repas et le coucher afin d’assurer une bonne digestion. C’est particulièrement vrai pour les bébés et enfants qui souffrent de reflux gastro-oesphagien (RGO).
  • veillez à une alimentation saine et équilibrée pour le dîner. Ainsi, il vaut mieux éviter les repas trop liquides ou trop riches qui pourraient interférer avec la digestion. Notamment, la consommation de fromage le soir est déconseillée. L’inconfort digestif est connu pour provoquer un mauvais sommeil, des réveils nocturnes et des cauchemars, induits par les sensations d’inconfort.
enfant qui regarde un écran la nuit ©Canva Pro
  • l’exposition aux écrans. La lumière bleue des écrans empêche la production de mélatonine, hormone qui déclenche le sommeil. D’une manière générale, les écrans maintiennent éveillé car ils stimulent le sens de la vue et placent le cerveau en état d’alerte (« il faut vérifier ce qui bouge dans l’environnement pour savoir si c’est dangereux ou pas »).
  • facteurs extérieurs : éclairage et aération de la chambre, niveau sonore de l’habitation, ombres inquiétantes provenant de l’extérieur. Parfois, il peut être utile de repenser les rideaux aux fenêtres pour qu’ils occultent correctement l’extérieur et d’ajouter une veilleuse afin de diminuer l’angoisse du noir.

La lecture d’albums sur ces sujets peut contribuer à désamorcer quelques situations inquiétantes, sur un registre réaliste et/ou comique. On peut citer : Le monstre du placard existe et je vais vous le prouver d’Antoine Dole et Bruno Salamone (Actes Sud Jeunesse), Le cauchemar de Claude Ponti (l’école des loisirs), Comment ratatiner les cauchemars de Catherine Leblanc et Roland Garrigue (Glénat Jeunesse) etc.

Santé mentale des enfants et sommeil

On connait les effets du manque de sommeil sur les fonctions cognitives : difficultés de concentration et d’attention, mauvaise mémorisation. C’est pour cette raison que les maîtres et maitresses en début d’année rappellent aux parents la nécessité de veiller au temps de sommeil des enfants. Toutefois, il faut également ajouter que le sommeil participe à un équilibre mental et psychique. En effet, il permet le repos du corps et de l’intellect et influence l’humeur. Le manque de sommeil a des effets néfastes sur la santé mentale des jeunes et des adultes en général. Il aggrave les états anxiogènes et dépressifs et accentue la sensation d’étouffement, de manque de solutions. La faiblesse d’énergie au réveil empêche d’envisager les solutions pour résoudre les problèmes de la vie. De ce fait, elle fragilise les capacités de résilience.

Ce manque de sommeil entraine aussi une baisse de l’activité onirique. Or le rêve sert justement à aider le cerveau à résoudre des problèmes, d’ordre affectif, relationnel et personnel. Le rêve occupe donc une fonction vitale qu’il ne faut pas négliger. Les phases de sommeil paradoxal sont celles qui sont les plus riches en rêves. C’est pourquoi il peut être intéressant d’identifier le cycle de sommeil de son enfant pour veiller à ce qu’il ait suffisamment de temps dévolu au sommeil lent et au sommeil paradoxal.

Peur des cauchemars et peur de dormir : que faire ?

Lorsqu’un cauchemar revient souvent et qu’il menace le sommeil de votre enfant, il peut être utile de l’emmener consulter un psychologue. En quelques séances, le problème est résolu et votre enfant redémarre sur des bases saines. En effet, il arrive parfois que certains enfants refusent d’aller se coucher par peur de refaire le même cauchemar. Il vaut mieux veiller à ne pas laisser cette situation s’installer. Dès la manifestation du cauchemar, adoptez un ton neutre tout en montrant que vous êtes à l’écoute. Ne dramatisez surtout pas en reportant sur votre enfant vos anciennes peurs.

Il est normal qu’il soit effrayé, mais vous devez lui expliquer tout de suite que ce ne sont que des images fabriquées par le cerveau. Qu’il s’agit d’un fonctionnement normal que connait tout être humain, enfant comme adulte. Ne le laissez pas imaginer que le cauchemar a une existence réelle en lui laissant son épée dans son lit pour le combattre. Il pourrait ne pas fermer l’oeil de la nuit dans l’attente de son attaque. Insistez sur le fait que ces images mentales sont tout à fait normales. Montrez-lui que le chat aussi a les moustaches qui frétillent quand il dort et qu’il peut lui aussi se réveiller en sursaut… Demandez à votre enfant d’imaginer à quoi son animal de compagnie a rêvé, cela l’aidera à dédramatiser.

enfant qui dort avec son doudou ©Canva Pro

Peut-on aider les enfants à avoir de « meilleurs rêves » ?

C’est une question qu’il est tentant de se poser, mais à laquelle il ne peut y avoir de réponse scientifique. À moins de basculer dans un scénario fantaisiste d’oeuvre de SF remplie de nanotechnologie et d’IA ! En revanche, en tant que parents nous pouvons agir sur le bien-être émotionnel de nos enfants et veiller à leur santé mentale. Il n’y a pas de remède miracle contre les cauchemars. Mais rester à l’écoute de son enfant demeure la meilleure solution pour l’aider.

Comprendre comment fonctionne le rêve

Quand il vous raconte ses rêves tâchez de rechercher ce qui a pu les influencer pendant la journée. Tu as rêvé que tu mangeais une pizza bizarre toute verte et pleine d’asticots ? C’est drôle parce que mamie avait dit qu’elle te cuisinerai une pizza mercredi… Mais à la place elle a fait des haricots verts ! Finalement, il est assez rassurant de pouvoir décrypter ses rêves. En effet, bien souvent ils prennent une tournure effrayante parce qu’ils mettent en scène un danger ou qu’ils paraissent bizarres et incohérents. Or c’est justement dans l’interprétation des rêves que ceux-ci prennent leur signification.

De fait, le rebrassage d’informations crée des décors et des situations apparemment inédites, mais qui font sens grâce au travail conscient de recherche. À l’opposé, il n’y a pas toujours de sens profond derrière un rêve. Celui-ci peut être un simple remaniement de la réalité, une recombinaison d’éléments disparates. Votre enfant rêve qu’il conduit la voiture de mamie et que les arbres s’écroulent sur la route ? Il aura peut-être entendu les informations à propos d’un orage qui a déraciné des arbres et s’inquiète pour ses grands-parents qui ont un jardin. Quant à la voiture, il l’aura vue dans un dessin-animé ou dans la rue devant l’école garée en double file. Un commentaire désapprobateur de votre part aura suffi à attirer son attention sur ce véhicule.

Sans chercher forcément des explications compliquées, mettre à jour les mécanismes du rêve aide à ne plus en avoir peur. L’enfant se sent rassuré et ne craint plus d’aller se coucher. Au contraire, il peut avoir hâte de vivre des aventures farfelues, un peu comme s’il vivait dans un dessin-animé !

Comment rassurer les enfants après un mauvais rêve ?

Finalement, l’interprétation des rêves consiste en un jeu de décodage, où se mêle aussi une grande part de symbolique. La plus répandue est sans doute celle du rêve du décès d’un proche. Ce rêve n’a pas valeur de prémonition, ni de désir de meurtre, mais signifie souvent le besoin de se détacher pour grandir. La mort symbolique du père ou de la mère intervient dans des périodes de grands changements et de prise d’autonomie. L’enfant fait le deuil de sa relation fusionnelle avec son parent. Il accède à un stade de sa vie où il a besoin d’affirmer sa personnalité et de prendre son envol.

Ce serait une grave erreur de prendre un tel songe au pied de la lettre et de culpabiliser l’enfant pour ses “mauvais” rêves. Ils sont déjà suffisamment une source d’angoisse et même de terreur pour lui.

Le nouveau-né qui coule dans la piscine sans que les parents réagissent ? La petite soeur qui cuit dans le four de la sorcière et qu’on mange pour Noël ? Maman qui tombe du haut de l’immeuble par la fenêtre ? Tous ces scénarios catastrophes émanent d’une même angoisse, ambivalente, contradictoire : vouloir profiter d’une relation exclusive avec ses parents tout en devant grandir et se détacher.

Enfant qui a fait un cauchemar ©Canva Pro

Lorsque votre enfant vous raconte un tel rêve, il est inutile de lui en dévoiler toutes les significations. Cela constituerait une terrible incursion dans son psychisme et lui laisserait penser que vous pouvez lire dans ses pensées. Ce qui serait très néfaste pour son développement intérieur, en plus d’être complètement faux ! Demandez-lui plutôt ce qu’il aurait voulu faire s’il avait pu agir. En règle générale, il vous répondra qu’il ferait tout pour sauver ses frères et soeurs et évidemment sa maman. La confrontation hypothétique avec des schèmes négatifs l’aide à se positionner et à mieux se connaitre. Lui donner les moyens de réagir en parole lui permet de surmonter certaines angoisses et de poursuivre son développement.

Améliorer le sommeil des enfants par la relaxation et la lecture

En plus d’être à l’écoute de votre enfant et de le rassurer, vous pouvez lui proposer d’apprendre à se relaxer. Vous pouvez l’initier à la méditationorganiser des temps calmes et/ou pratiquer la relaxation en famille. De même, des séances de sophrologie ou de yoga peuvent avoir un impact bénéfique sur la qualité du sommeil et diminuer la récurrence des cauchemars.

parent qui lit un livre à son enfant avant le coucher ©Canva Pro

D’une manière générale, toute activité calme contribue à réduire l’anxiété nocturne. Par exemple, la lecture lors du rituel du coucher ménage une transition douce vers le sommeil. Et elle fait baisser le stress. Selon le Dr Dave Ellemberg, neuropsychologue et professeur à l’Université de Montréal, « Seulement 10 minutes de lecture diminuent le stress de plus de 60 %. » Lire avant d’aller se coucher constitue donc une bonne solution pour faire descendre les tensions qui parasitent le sommeil. Attention toutefois à éviter les lectures trop addictives qui risquent de retarder l’endormissement !

Utiliser ses rêves pour développer son imagination et créer

Par ailleurs, la détente et le calme amènent l’enfant à laisser son imagination se déployer pendant les temps de veille. Il peut alors rêver éveillé et nourrir ses jeux et productions manuelles et artistiques de ses rêves lucides. Freud a montré comment la pratique artistique pouvait servir à sublimer et surmonter ses difficultés psychologiques.

enfant créatif imagination rêve peinture ©Canva Pro

Cela a d’ailleurs débouché sur la création du métier d’art-thérapeute, un praticien qui met en place des séances d’art-thérapie pour accompagner ses patients dans l’expression de leurs problèmes psychiques. Avec les enfants, les activités créatives et artistiques sont un bon moyen de dire autrement qu’avec des mots ce qui pèse.

Enfin, passer du temps à jouer avec son enfant, l’emmener en sortie sportive ou culturelle pour se défouler et voir autre chose que l’école et la maison enrichit son horizon et lui fournit des clés pour grandir. Ce sont autant d’occasions de nourrir sa vie intérieure et son activité onirique.

Rêver découle d’un processus naturel qui permet de digérer les informations et émotions de la journée. Les enfants abordent parfois le sommeil en craignant les songes qu’ils vont y rencontrer. En leur expliquant que c’est normal et que ce ne sont que des images fugaces, on peut limiter leur appréhension et les aider à mieux gérer leurs cauchemars. Lorsqu’ils comprennent qu’ils ont le dessus sur ces représentations étranges et déformées de la réalité, ils investissent plus aisément leurs rêves éveillés. Lors d’un temps calme ou à l’occasion d’une lecture ou d’un film, leur propre imagination pourra même participer aux rêves lucides, riches de fantaisie et de sens.

Vous avez des astuces pour éviter à votre enfant de faire des cauchemars ? Vous avez mis en place une routine pour discuter des rêves en famille ? On attend vos retours d’expérience sur nos réseaux sociaux FB et Instagram !

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