Enseignante, blogueuse éducation et passionnée de littérature jeunesse, Lauriane a pour leitmotiv la pédagogie active, notamment par le théâtre, et la lecture pour tous.
Retrouver tous ses articles
La ludopédagogie, qu’est-ce que c’est ? À première vue, il s’agit là d’un néologisme qui cherche à marier la pédagogie avec une approche ludique. Fondée sur le constat que l’enfant apprend mieux en jouant, la ludopédagogie a vocation à proposer des jeux, individuels ou collectifs, pour favoriser les apprentissages. En fonction de l’âge des enfants, les objectifs varient. Ils peuvent aller de l’éducatif au sens large à une visée davantage orientée vers les apprentissages scolaires.
Les fondements théoriques de la ludopédagogie
La ludopédagogie s’appuie sur les pédagogies alternatives et pédagogies actives développées par Freinet et Montessori. Elle part du constat que les enfants ont besoin de contextualiser les apprentissages pour donner du sens à ce qu’ils font. C’est donc en faisant qu’ils apprennent le mieux. Il y a plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, la capacité d’abstraction des enfants est limitée. Il faut attendre l’âge de 12 ans en moyenne pour commencer à développer un raisonnement à partir d’abstractions. Avant cette étape, le cerveau mobilise l’imitation puis la comparaison pour comprendre et réinvestir ses connaissances et compétences.
Les pédagogies actives inspirées de Freinet et de Montessori
Par exemple, Freinet engageaient ses élèves à produire leur propre journal qu’ils imprimaient eux-mêmes. L’activité n’est pas « purement » scolaire, mais présente une utilité avec un destinataire qui reçoit le journal. En intervenant à tous les stades de production : écriture, typographie, impression, les élèves développent de multiples compétences. Dont celles du travail coopératif. Le but sous-jacent rencontre aussi un objectif de formation du citoyen, c’est-à-dire celui qui trouve sa place dans la société. Ici l’enfant se hisse au niveau des adultes par sa pleine participation au projet et contribution à la production d’informations. Les savoirs manuels et techniques sont valorisés dans leur fonction utilitaire, en ce qu’ils s’appuient sur le génie humain. L’idée est donc bien de développer chez l’enfant la culture, quelle soit technique ou intellectuelle.
De même, Maria Montessori a mené une réflexion sur les outils et activités propres à favoriser les connaissances et le raisonnement. D’ailleurs sa pédagogie constitue une somme de réflexions sur les pratiques d’enseignement et sur la transmission en général.
©Canva Pro
L’inspiration rabelaisienne et la culture humaniste comme fondement de la ludopédagogie
La ludopédagogie stipule que l’enfant a besoin d’être actif pour apprendre, mais aussi de s’amuser. En cela, elle n’est pas sans rappeler le Gargantua de Rabelais et son Gai savoir inspiré des troubadours. Rabelais critique l’éducation sophiste qui martèle les connaissances sans miser sur les différentes formes d’intelligence de l’enfant. Or, selon Rabelais, il y a du plaisir à apprendre et il est fondamental d’amener l’élève vers cela. De plus, il donne une place importante au vivre ensemble au sein d’une société éclairée. De fait, le modèle de l’éducation humaniste dote les enfants d’une solide culture pour fonder leur pensée et s’ouvrir au monde. Ce qui le rapproche de la ludopédagogie actuelle.
Les différentes approches ludopédagogiques en fonction de l’âge de l’enfant
Si le principe est bien d’apprendre en jouant, en revanche les modalités d’encadrement évoluent avec l’âge des enfants. De fait, pour faciliter la cohérence de l’approche ludopédagogique, les adultes veillent à établir une continuité entre les différentes sphères de la vie des enfants (la maison, l’école, les espaces extérieurs). L’adulte a un rôle de facilitateur. Il aménage les espaces de jeu en mettant à disposition un matériel sécurisé, attractif, qui éveille la curiosité (couleur, sonorités, préhension, ergonomie…).
Tout en conservant la même qualité de matériel, l’adulte référent fait évoluer le type de jeu au fil du développement sensori-moteur et psycho-moteur de l’enfant, de 6 mois à 12 ans.
Premièrement, le bébé explore le monde physique dans des moments de jeux libres. Allongé sur un tapis ou une couverture, il saisit des objets qu’il goûte, secoue, regarde, sent, en répétant ces opérations à l’infini. Une fois l’objet appréhendé dans sa totalité, il va essayer d’agir sur le lui. En le jetant, le cachant, en tapant avec… Le bébé entame alors une seconde phase dans laquelle il pourra s’adonner à des jeux guidés, avec la participation d’un adulte. Il pourra s’agir de faire rouler une balle, de la lancer, de chercher un objet.
©Canva Pro
Puis l’imitation ouvre la voie à de nouvelles explorations : jouer à la dinette, préparer à manger, soigner une peluche… Ces jeux sans autre règle que le réalisme réclament souvent l’interaction de l’adulte. Celui-ci suggère la fonction des objets par ses gestes et valide les propositions de l’enfant. Enfin, l’adulte propose des jeux comportant des règles et des contraintes. D’abord accompagnant et aidant, il laisse progressivement toute la place à l’enfant pour qu’il développe son autonomie.
La ludopédagogie pour les tout-petits
Les fondamentaux de la ludopédagogie pour les bébés
Pour les enfants d’âge pré-scolaire, le jeu libre est la base de toute approche pédagogique. L’exploration par les cinq sens va permettre d’enrichir le catalogue des expériences sensorielles. Et de mieux connaitre le monde proche, familier à travers ses sens. Pour cela, l’enfant sera libre d’adhérer ou non à une proposition de matériel. On parle de jeu libre pour préciser qu’il n’y a pas de consigne, pas de règle, seulement de l’expérimentation. Dans ce cadre-là, pour que l’exploration soit totale, il faudra veiller à la sécurité des bébés. Ainsi, les objets doivent pouvoir être mis en bouche ou à l’oreille sans risque.
Dans les structures d’accueil collectif, ce sont en général les psychomotriciennes et les puéricultrices qui élaborent les activités. Mais il existe aussi des organismes de formation spécialisés dans la petite enfance. Certains promeuvent le livre et la création comme l’Attrape-nuages, d’autres la musique comme le ®Yukubébé. Dans le même registre, des compagnies de théâtre sont spécialisées dans le public en bas-âge, avec des spectacles à partir de 1 an.
©Canva Pro
Les principales activités mêlant ludique et apprentissage chez les bébés
Les activités pour bébé se fondent sur la découverte :
- des matériaux (rugueux, doux, lisse, solide, liquide, chaud, froid…) ;
- des quantités et des propriétés physiques de base (conservation des quantités par le transvasement par exemple, ou la fonte d’un glaçon sous l’effet de la chaleur) ;
- des sonorités (sons des objets du quotidien) ;
- du rythme à travers les jeux de mains et comptines notamment ;
- des saveurs (le sucré, le salé, l’acide, l’amer) ;
- des odeurs (non chimiques ni volatiles) comme les senteurs florales et alimentaires,
- des couleurs et des formes à voir, toucher et manipuler librement (figurines, jeux d’encastrement et de construction simple) ;
- de son reflet dans le miroir pour appréhender son corps et tester ses capacités (grimaces, pirouettes…)
- présence/absence à travers le jeu de cache-cache ou de cacher un objet.
Dans toutes ces activités on ne cherche pas à expliquer des phénomènes mais à les vivre, à les ressentir. Cela constitue une étape primordiale avant la compréhension. Car celle-ci repose en partie sur la répétition des expériences, mais aussi la reconnaissance par l’adulte et la verbalisation. Le jeu libre induit l’itération et la variation jusqu’à épuisement du répertoire par l’enfant.
La ludopédagogie pour les enfants entre 3 et 5 ans
En maternelle, le jeu libre occupe toujours une place importante. De plus, il inclut des interactions de plus en plus riches avec d’autres camarades. C’est lors de ces jeux notamment que l’enfant fait son apprentissage social.
Par ailleurs, les enseignants mettent aussi en oeuvre de nombreuses activités ludiques pour développer les apprentissages scolaires. On peut relever quatre grands types d’activités.
Les jeux d’exploration
L’enfant se fie à ses perceptions sensorielles pour interagir avec son environnement matériel et social. Typiquement, on retrouve dans cette catégorie les activités motrices et physiques. Il y a le parcours de motricité pour courir, sauter, ramper, escalader. Mais aussi des activités de glisse et de roule (draisienne, mini-échasses, planche à roulettes). En définitive, on a affaire à des activités qui permettent d’explorer les possibilités du corps, de les adapter au terrain et à ses difficultés. À terme, l’enfant produit une performance basée sur la méthode par essais/erreurs, ici répétition des mouvements.
De même, l’enfant ,en plaçant son corps dans l’espace et en observant les autres, prend conscience de ses ressources physiques et mentales. Il est à la fois acteur et observateur dans le jeu. Il découvre qu’il peut agir sur le monde par le geste et par la voix. Notamment à travers des activités de rythme, chant et chorale. Les histoires audio pour enfants entrent dans ce champ d’exploration en sollicitant l’imagination. À ce propos, Antony Fournier, audio producer chez Bayard, expliquait l’enjeu de la mise en sons des histoires avec leurs bruitages, jingles mais aussi silences.
©Canva Pro
Les jeux symboliques
À la crèche ou à la garderie, l’enfant imite et reproduit ce qu’il observe. Il teste par ce moyen ses propres capacités. Vers l’âge de 3 ans, il commence à jouer à « faire-semblant » et n’imite plus en direct mais en différé. C’est dans cette distance qu’il met entre lui et les autres qu’il peut créer son propre espace et construire sa personnalité. Puis l’enfant incarne des personnages et interagit avec d’autres dans un véritable jeu de rôle de plus en plus raffiné.
En maternelle, les classes disposent souvent de coins réservés à des jeux : coin cuisine, coin épicerie (jeu de la marchande), coin déguisement, coin avec maisons et figurines etc.
Les jeux de construction
Les jeux de construction reposent sur un matériel précis constitué de bric à brac et de recyclage ou de jouets conçus pour lui. On y trouve la pâte à modeler, les briques, les planchettes, les blocs à assembler, les puzzles… Le dessin est aussi une forme de construction, mais en 2D. Il suit le développement des capacités de représentations spatiales et de la motrice fine. À travers ces multiples jeux, l’enfant expérimente ses capacités créatrices. La matérialisation de ses productions l’aide à se situer dans le groupe et à construire son identité, individuelle et vis-à-vis de ses camarades.
Parmi les jeux de construction, il y a les jeux géométriques comme le Tangram, les puzzles, les formes plates à assembler en 2D. Ainsi que les jeux pour des constructions en volume avec des formes à empiler, emboîter, fixer par aimants, tiges, écrous…
Les jeux à règle
Parmi les jeux à règle ou jeux de société, on trouve les jeux de cartes, les mémory, des jeux de logique (smart games). Et les jeux de plateau adaptés à l’âge des enfants. Il y a aussi des jeux coopératifs à taille réelle qui se pratiquent dans le préau ou dans la cours. Leurs consignes mettent en jeu le corps et le langage. Par exemple, les enfants pourront concevoir des figures à plusieurs, reproduire une lettre en s’associant pour la former avec leurs bras et leurs jambes etc.
Tous ces jeux aident les enfants à développer leurs compétences langagières et leurs capacités de réflexion. En s’appuyant sur les échanges au sein du groupe guidé par l’adulte, les enfants ont recours au langage descriptif et argumentatif. De plus, ils expérimentent la nécessité de respecter les règles collectives pour conserver le plaisir du jeu. Cela concerne le respect des autres, la prise de parole, l’acceptation de la contradiction, l’adaptation pour trouver des solutions en s’appuyant sur l’intelligence collective, la gestion de l’échec. Ce sont autant de compétences douces que les enfants auront à mobiliser tout le long de leur vie. Accepter le cadre de la règle, c’est exploiter les possibles et améliorer sa performance dans des limites qui sont les mêmes pour tous.
©Canva Pro
Ces jeux à règle peuvent également s’appuyer sur la coopération pour résoudre une situation mathématique, observer le fonctionnement de la langue, interpréter un album, une chanson, une oeuvre d’art, la mécanique corporelle (observation des mouvements lors des séances d’EPS) etc.
Les activités ludiques pour apprendre entre 5 et 8 ans
Dès la fin de la maternelle, certains enseignants proposent des ateliers de résolution de problème avec des situations adaptées à l’âge des enfants. Les élèves réfléchissent en groupe et utilisent du matériel (bâtons, petits cubes, pâte à modeler) pour tester des solutions. Encore une fois, on convoque la méthode par essai/erreur qui procède par tâtonnements successifs. Cette méthode a l’avantage de mettre les enfants en activité, de les engager dans le « faire » et le « dire ». De plus, en testant plusieurs solutions ils se créent un répertoire de scénarios et de schémas mentaux. Ils pourront les mobiliser à nouveau pour résoudre des situations similaires.
Le jeu théâtral dans la ludopédagogie
La pédagogie de projet fait partie de la ludopédagogie dans le sens où le projet est le moteur des apprentissages. Par exemple, le jeu théâtral agit comme un puissant vecteur pour acquérir des connaissances et des compétences, sans que cela soit explicite. C’est le principe du ludique qui repose pleinement sur l’implicite. De fait, l’enfant accepte de s’engager dans une tâche car il en comprend la portée, l’intérêt. Ce faisant, pour atteindre ses objectifs, il développe plusieurs aptitudes. Ainsi, le jeu théâtral reprend le principe du jeu symbolique qui vient naturellement aux enfants dans leur développement psycho-moteur.
©Canva Pro
En préparant un spectacle pour l’école et les parents, les enfants s’amusent à incarner des personnages. Mais ils travaillent aussi la mémoire du texte, la diction, le placement de la voix et du corps dans l’espace. La sémantique leur fournit des éléments d’apprentissage dans tous les domaines. Ainsi, l’enseignant peut proposer de créer un spectacle sur fond historique (personnages historiques et décors), scientifique (Marie Curie et la radioactivité), littéraire (mythologie, poésie, pièce de théâtre)… Grâce à ce jeu, les élèves acquièrent une culture littéraire et scientifique qui renforce leurs capacités de raisonnement et d’interprétation . Et ce, dans tous les domaines d’apprentissage. Au passage, les podcasts Les Odyssées et Olma (France Inter), ainsi que Le Journal intime de Mozart (France Musique) peuvent servir de base documentaire pour créer des spectacles en classe.
Des jeux pour apprendre les fondamentaux à l’école
Il existe encore bien d’autres jeux pour apprendre à l’école. En Mathématiques, on peut relever le jeu du furet pour le calcul mental. Chaque élève applique une suite en donnant le résultat suivant (+2, -2, +10 etc.). En Français, on peut citer les jeux de devinettes, d’énigmes, les cadavres exquis (on crée un texte collectif en ignorant ce que les autres ont écrit). Il y a aussi les virelangues, des locutions à caractère ludique comportant des phonétiques proches et nécessitant un effort d’élocution. La plus célèbre est sans doute « Un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans son chien. » À répéter plusieurs fois pour en faire ressortir tout le comique ! En Sciences, les élèves pratiquent des expériences concrètes (plantations, modélisation…). Par l’action et le constat direct, ils appréhendent d’autant mieux la diversité du vivant, la respiration, la digestion, la reproduction des plantes… Tout en vivant un moment ludique en classe.
En outre, la création collective présente également un fort avantage motivationnel. Cela peut être une fresque à réaliser pour l’école, des maquettes et aménagements de l’espace. Mais aussi des histoires et des pièces de théâtre à créer en groupe classe.
Participer, mettre sa touche personnelle à un projet, se reconnaître et identifier ses camarades, quoi de plus enthousiasmant pour les enfants ? Dans le registre ludique participatif, Merlin vient de lancer sa série audio Sacrée couronne ! Le principe est simple : inclure des voix d’enfants auditeurs (ils laissent un message sur un répondeur dédié) et les impliquer régulièrement en s’adressant à eux pendant l’histoire (mimer une action par exemple).
La place du jeu dans les apprentissages pour les 8-11 ans
En conservant une place au jeu dans l’enseignement destiné aux plus grands enfants, on donne la chance au plus grand nombre de réussir. De fait, grâce au plaisir qu’il procure, le jeu augmente la motivation et l’estime de soi, deux facteurs qui font défaut aux élèves en difficulté. Grâce à la convocation de l’imaginaire et de la créativité des enfants, le cerveau identifie une situation plaisante. En outre, la liberté induite par le jeu, même s’il est encadré par des règles, favorise l’acquisition d’habiletés cognitives et psychomotrices.
La ludopédagogie dans le domaine de l’éducation physique et sportive
Ainsi, dans le domaine du sport par exemple, le jeu motive et conduit à l’action et à l’adaptation de celle-ci aux contraintes de l’environnement. De plus, le jeu nécessite la communication entre pairs pour établir une stratégie et coopérer pour réussir. De ce point de vue, la course d’orientation illustre une des applications possibles de la ludopédagogie. Concernant les apprentissages, l’enfant mobilise ses connaissances personnelles et s’appuie sur le groupe pour se repérer dans l’espace et identifier les balises. Il peut être amené à adapter ses déplacements pour courir, sauter, escalader.
De même, lors des cours de natation, le principe de la chasse au trésor pourra convaincre un enfant de s’immerger pour aller chercher un objet au fond du bassin. De cette façon, sans s’en rendre compte, il pourra dépasser son appréhension de l’eau et obtiendra une gratification immédiate.
Autres activités ludopédagogiques pour les enfants de primaire
D’autres jeux peuvent être organisés en classe comme la charade pour travailler l’expression écrite ou encore le pendu pour l’orthographe. Les enseignants pourront organiser également des rallyes lecture, des dictées collaboratives, des ateliers cirque, des classes de découverte… Autre possibilité : les ateliers d’écriture avec des auteurs/illustrateurs. Ceux-ci favorisent souvent l’approche ludopédagogique, comme Laurent Audouin qui fait fabriquer aux enfants des machines et robots à partir d’objets de récupération, tout comme son personnage emblématique Sacré Coeur.
©Canva Pro
Peut-on appliquer la ludopédagogie chez soi avec son enfant ?
L’Éducation nationale a consacré plusieurs publications à la ludopédagogie et recommande fortement aux enseignants d’y recourir, surtout en maternelle. D’ailleurs cette année, le réseau Canopé, géré par le ministère pour donner accès aux professeurs à des ressources pédagogiques, inaugure les premières rencontres ludopédagogiques dans le cadre de la journée mondiale du jeu. Hormis cette structure officielle, on trouve aussi des ressources en ligne créées par des enseignants. Mais qu’existe-t-il pour les parents qui souhaiteraient s’initier et trouver des idées pour jouer avec leurs enfants ?
Avant de vous donner quelques pistes, passons en revue les axes et matériels facilement à disposition.
- pour les bébés : pour le jeu en exploration libre, veillez à proposer des objets sécurisés (les normes sont en général très strictes). Attention aux mécanismes compliqués dans lesquels les petits doigts se coincent. Et n’oubliez pas que l’entrée se fera par les cinq sens.
- pour les tout-petits : on peut mettre à disposition des objets à recycler et en fabriquer soi-même certains (bouteilles sonores). À condition qu’ils ne présentent pas de risque d’ingestion.
- pour les maternelles : place à la créativité avec la peinture, la pâte à modeler, le sable, les marrons, les coquillages avec des bacs, des boites, des sacs… Les possibilités sont infinies en jeux d’intérieur comme en jeux d’extérieur !
- pour les primaires : impliquer les enfants dans des projets (cabane à oiseaux, décoration pour le sapin, préparation du repas…). Et proposer des jeux de société (carte, plateaux, casse-têtes, jeux de rôle, labyrinthe…)
Pensez à varier les activités en favorisant l’engagement corporel (jeu du jardinier, du livreur etc.) et le matériel (des objets du quotidien, des jouets, des fabrications maison, DIY).
©Canva Pro
Quels livres et formations pour la ludopédagogie ?
Les formations en ludopédagogie sont majoritairement réservées au public enseignant et peuvent être coûteuses. Cependant, vous pouvez glaner des idées sur des blogs de parents, pédagogues ou sites se réclamant de la pédagogie Montessori. Des grandes enseignes comme Oxybul et Nature et Découverte ou encore Cultura ont souvent un rayon axé sur le ludo-éducatif. À vous d’y piocher les apprentissages que vous souhaitez viser et soumettre à vos enfants. Par exemple, pour apprendre l’heure, des horloges pédagogiques facilitent la compréhension du fonctionnement des aiguilles et du découpage du temps. Toutefois, il ne s’agit que de matériel pédagogique et non de ludopédagogie en tant que telle. En effet, celle-ci est une méthode d’apprentissage par le jeu, quelle que soit la forme de ce dernier.
Voici quelques pistes :
- des références d’ouvrages pour les enseignants belges ;
- la sélection du Furet du Nord, rubrique « Jeux et pédagogie – Réflexion et théories ». On y trouve par exemple les cartes créatives qui permettent d’inventer des histoires. Mais aussi la méthode des Alphas (Récréalivre) pour apprendre à lire et à écrire, un ouvrage sur les intelligences multiples…
- des formations en ligne via des sites français ou belges. Attention à bien vérifier qu’il ne s’agit pas d’une formation pour encadrer des adultes. Car la ludopédagogie ou « gamification » a le vent en poupe dans la formation pour adulte aussi !
Avez-vous testé des formations ? Une lecture en particulier à recommander aux lecteurs du blog de Merlin ? Si vous voulez partager vos conseils et expériences, rendez-vous sur nos réseaux sociaux FB et Instagram !