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Aider son enfant à faire ses devoirs sans stress

enfant qui fait ses devoirs ©Canva Pro

Les devoirs, la galère ? Mais de quoi parle-t-on exactement ? Qu’attendent les enseignants du travail à la maison ? Il y a-t-il trop de devoirs ? Comment faire pour aider au mieux son enfant sans s’énerver et sans stresser ? Cette semaine, nous nous penchons sur ce moment du quotidien des enfants scolarisés en élémentaire et qui parfois tourne au cauchemar. Devoirs à la maison, à l’étude, en semaine ou le week-end, comment aider vos loulous à gérer sereinement ces temps d’apprentissage ?

Quels sont les différents types de devoirs ? 

Devoirs écrits ou devoirs à l’oral ?

Est-il encore utile de revenir sur la question des devoirs écrits à l’école élémentaire ? Depuis les années 60, ceux-ci sont proscrits pour éviter de surcharger les journées déjà bien remplies des enfants. Cependant, ils n’ont pas disparu, comme vous l’avez sans doute constaté. Et cette question demeure délicate à aborder avec les enseignants. En fait, tout dépend de l’âge de l’enfant. En effet, on considère qu’avant le CE2, voire le CM, il n’est pas souhaitable de demander à un enfant de réaliser un travail écrit chez lui. Cependant, pour les plus grands, enseignants et parents eux-mêmes estiment pertinent de s’initier au travail autonome à domicile.

On peut donc retenir que la question des devoirs écrits va de pair avec l’âge et la maturité de l’enfant. Toutefois, il arrive que certains professeurs demandent à des enfants plus jeunes de faire des exercices à la maison. Dans ce cas, ils ne sont pas sensés être obligatoires et si votre enfant rencontre des difficultés ou qu’il est pénalisé, mieux vaut prendre rendez-vous avec son enseignant. Néanmoins, nombreux sont les parents qui jugent les devoirs écrits comme nécessaires aux apprentissages. Et finalement les plaintes concernant les devoirs sont assez rares et tiennent plutôt de leur volume que de leur nature. La plupart du temps, lorsque des difficultés émergent, que l’enfant peine à faire ses devoirs, c’est souvent qu’il y en a trop. Encore une fois, il peut être utile d’en parler au maître ou à la maitresse ou de passer par la médiation d’un parent élu.

Aperçu des devoirs les plus fréquemment donnés en élémentaire

Voici, un aperçu des différents types de devoirs que votre enfant peut être amené à effectuer, à la maison ou à l’étude :

  • les apprentissages « par coeur » : les poésies, les tables d’addition et de multiplication, les mots et dictées préparées, les règles de grammaire, d’orthographe, de mathématiques, le vocabulaire des leçons de sciences et d’histoire-géographie…
  • la lecture : les syllabes/mots/petites phrases pour les CP, lire/relire des textes courts ou chapitres de livre dès le CE1, les leçons dans toutes les matières ;
  • les exposés : faire des recherches documentaires et collecter des illustrations ;
  • les exercices de maths et de français à partir d’un manuel ou d’un polycopié ou d’une consigne donnée dans le cahier de texte ;
  • les rédactions à terminer à la maison ;
  • les corrections d’évaluations (recopier x fois les mots mal orthographiées, recopier au propre une opération…).

Quel âge pour faire ses devoirs seuls ?  

En fonction du degré d’autonomie de l’enfant, l’âge pour faire ses devoirs seul varie. Mais on peut avancer que le CE2 constitue une transition vers cette capacité à effectuer seul son travail scolaire. En effet, à partir de cette classe les enfants savent généralement lire couramment et sont familiers des consignes les plus fréquentes.

enfant effectuant ses devoirs d'école

Toutefois, les élèves ont encore besoin d’être aidés pour organiser et planifier leur travail personnel. Le jour où il y a AS judo ou piscine, les devoirs doivent être faits à l’avance. Ni vous ni votre enfant n’avez envie de rentrer à 19h et vous mettre aux devoirs. Souvent, à partir du CE2 les devoirs sont donnés pour deux jours, voire la semaine entière. Les professeurs des écoles connaissent les contraintes organisationnelles des parents et prévoient souvent les devoirs à l’avance pour que chaque famille puisse anticiper. De même, certains devoirs nécessitent plusieurs phases d’apprentissage. On n’apprend pas une poésie ou une table en une seule fois. D’ailleurs, d’une manière générale les apprentissages fractionnés sont plus efficaces.

©Canva Pro

Que faire quand une crise survient à l’heure des devoirs ?

Pourquoi mon enfant ne veut-il pas faire ses devoirs ?

La notion même de devoirs nous renvoie à nos souvenirs d’enfant. Après avoir passé une journée en collectivité, rentrer à la maison était synonyme de détente et de jeu. Et cela n’a pas changé ! Nous avons toujours envie de voir nos enfants jouer et s’amuser après l’école. Non pas que l’école soit exempte de détente et de jeu. Mais la collectivité impose un cadre strict qui contraint et restreint les activités des enfants. Au moment des devoirs, nous sommes nous-mêmes pris entre deux feux : la nécessité et l’obligation morale de faire ses devoirs et le besoin de lâcher-prise et de repos des enfants.

Lorsque cet équilibre ne peut être obtenu, lorsque l’enfant a le sentiment d’être sollicité à l’extrême, une crise peut survenir. Et tant que le retour au calme n’advient pas, il ne pourra pas faire ses devoirs. La cause de son mécontentement provient de ce qu’il considère comme un obstacle à son bien-être immédiat. L’enfant ne voit pas l’utilité des devoirs qu’il perçoit comme une contrainte supplémentaire dans une journée déjà très réglée. Par ailleurs, s’il rencontre des difficultés d’apprentissage à l’école, celles-ci se répercutent sur la sphère privée au moment des devoirs. Ses problèmes envahissent donc aussi l’espace intime de sa maison, sensée être un refuge pour lui.

Favoriser le retour au calme et créer un climat serein

À l’école primaire, le temps indicatif pour faire ses devoirs est de 5 à 30 minutes en fonction du niveau. En CP, le déchiffrage de syllabes puis la lecture de mots et phrases sera réalisé en 5 à 10 minutes, tandis qu’un grand de CM2 pourra passer 30 minutes pour revoir ses tables et commencer à apprendre une leçon d’histoire. Ce temps augmente en fonction des travaux demandés. Ainsi, la recherche de documents est plus chronophage qu’un exercice de conjugaison.

Dans tous les cas, il est utile à l’enfant de se défouler et de prendre son goûter avant de faire ses devoirs. Si par la suite, il s’énerve ou refuse de travailler, vous pouvez lui proposer un moment de détente. Cela peut passer par un temps de méditation, une relaxation, de la gym douce ou du yoga, une pause musicale etc. Apprendre nécessite une certaine disposition d’esprit, un certain degré de concentration et niveau d’attention. Par analogie, lorsque la fermeture de votre sac est coincée vous ne forcez pas sinon elle casse. De même, si votre enfant se bloque face aux devoirs et que vous insistez, il craque ! Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage (rappelez-vous combien de temps vous aviez mis à mémoriser la morale de cette fable…).

©Canva Pro

enfant ayant des difficultés à faire ses devoirs

Les devoirs, utiles pour l’apprentissage ? 

Qu’est-ce que la surcharge cognitive ?

On peut se poser la question de l’utilité des devoirs en effet ! Cette question mérite d’être posée et débattue. Lorsqu’on s’intéresse aux sciences de l’éducation, on est amené à considérer les différentes phases de l’apprentissage. On peut les résumer à trois étapes principales : la découverte d’une notion, la manipulation/assimilation, l’intégration complète (niveau de maîtrise atteint). Ces trois moments ont des durées plus ou moins variables en fonction de l’âge de l’enfant, sa maturité, ses pré-requis, ses capacités d’écoute etc.

Cependant, un facteur déterminant intervient dans l’intégration progressive des nouvelles notions : la quantité dispensée. Lorsque le cerveau reçoit trop d’informations, il sature et se trouve alors en surcharge cognitive. Vous savez ce moment où vous pensiez avoir tout compris et que vous êtes passé à l’étape suivante, mais que subitement tout s’est brouillé…comme si vous ne saviez plus rien. Voilà ce que peut ressentir un enfant quand il a rencontré beaucoup d’informations et notions nouvelles dans une seule journée. Et au moment des devoirs, forcément ça coince !

Les devoirs sont utiles à la mémorisation des apprentissages

Toutefois, les devoirs sont justement sensés éviter cette surcharge mentale en proposant au cerveau de revoir des notions. Et non d’en découvrir de nouvelles. Les devoirs ont pour fonction de répéter ce qui a déjà été dit et fait en classe. Cette répétition favorise l’assimilation progressive des notions et compétences. Plus votre enfant revoit ses tables, plus il a de chance de les mémoriser. Plus il effectue des calculs posés, plus il parviendra à les maîtriser. Tout apprentissage est fondé sur la répétition/mémorisation. En cela les devoirs contribuent à l’intégration des connaissances. De plus, ils aident l’enfant à comprendre qu’il travaille pour lui, indépendamment de la structure scolaire.

enfants frère et soeur faisant leur travail de maison

À noter que certains enseignants font appel à la pédagogie inversée qui consiste à découvrir chez soi une nouvelle notion. L’objectif est d’arriver en classe en sachant de quoi le maître ou la maitresse va parler. Dans ces cas-là, les enfants ne sont pas tenus de comprendre mais seulement de se familiariser avec une nouvelle leçon. Ils pourraient avoir besoin d’une aide supplémentaire de l’adulte pour les rassurer. Le plus souvent les professeurs qui ont recours à cette méthode donnent des indications aux parents en début d’année sur la marche à suivre.

©Canva Pro

5 astuces pour aider son enfant à faire ses devoirs dans la bonne humeur 

La somme des facteurs négatifs accumulés toute la journée occasionne des moments de conflits parfois violents au moment des devoirs. Votre enfant se fâche, vous aussi et le dialogue est rompu. Tout se passe comme si votre enfant vous reprochait d’être complice de l’école, à vouloir le poursuivre avec encore et toujours du travail. Pour désamorcer cette bombe d’angoisse (existentielle), voici quelques conseils éprouvés au sein de l’équipe Merlin.

Ménager un espace propice au travail

L’environnement de travail compte pour beaucoup dans l’amorçage des devoirs. Selon les enfants, les préférences varient. Certains apprécieront de s’installer à table sur un siège confortable et face à une table ordonnée. D’autres au contraire seront plus efficaces allongés sur le tapis du salon. L’espace de travail agit comme un rituel. Il contribue à la mise au travail. En général, on préfèrera un espace calme et lumineux, dénué de toutes tentations de jeu.

Faire ses devoirs au bon moment

L’instant propice aux devoirs prend place après le goûter et une “récréation”. Idéalement, l’enfant doit avoir le temps de jouer, se détendre, lire, écouter une histoire après ses devoirs. Cette condition l’encourage à mobiliser son attention pour ensuite passer à autre chose. S’il est trop tard, il va vite se sentir acculé et pris en étau entre le repas et le coucher.

Fractionner les exercices

Toutefois, les devoirs peuvent aussi être fractionnés. Cela évite la fameuse surcharge cognitive au moment de l’apprentissage des tables ou des poésies. Votre enfant s’entraîne pendant 10 à 15 minutes puis passe à autre chose. Deux heures plus tard, il réactivera plus efficacement ce qu’il a appris. Cette technique a tout intérêt à se déployer sur plusieurs jours. Par exemple, pour une poésie de quatre strophes de quatre vers, l’enfant apprend une strophe par jour, tout en révisant ce qu’il a déjà mémorisé. Une technique bien moins rébarbative et surtout beaucoup plus efficace en terme de mémorisation.

D’une manière générale, essayez de vérifier à l’avance les devoirs de la semaine pour prévoir les temps adéquats de mise au travail. En fonction des activités et loisirs, vous pourrez programmer davantage de devoirs le dimanche matin et rien du tout le lundi, jour de conservatoire ou d’entraînement de rugby.

Varier les modalités d’apprentissage

Par ailleurs, il est intéressant de varier les situations d’apprentissage. Les enfants ont besoin de manipuler, mais aussi de bouger. Il est prouvé que le mouvement favorise la mémorisation. De nombreux acteurs apprennent leur texte en marchant. Vous pouvez proposer à votre enfant de faire de même. Cela peut se dérouler dans le salon, mais aussi au cours des trajets, en vélo, trottinette… À la fin de la séquence de mémorisation votre enfant sera capable de réciter intégralement sa table ou sa leçon sans bouger. En ayant évacué la question du contenu, il pourra se concentrer sur sa gestuelle et sa diction.

©Canva Pro

entraide devoirs frère et soeur

Prendre en charge une partie du travail

Lorsque des difficultés persistent et que votre enfant a du mal à écrire, à lire ou est lent, il peut être judicieux de faire un bilan chez des professionnels de la santé. Les orthophonistes et les psychomotriciens assurent un suivi de rééducation pour les élèves dys (dyslexie, dyspraxie, dysorthographie, dyscalculie…). Ainsi, ils aident les enfants à déployer des stratégies pour réussir. En attendant que les séances portent leurs fruits, vous pouvez aider votre enfant en prenant en charge les devoirs écrits. Renseignez-vous sur les outils et aides disponibles pour faciliter son travail auprès des professionnels et associations.

Par ailleurs, en cas de difficulté passagère, vous pouvez donner un petit coup de pouce à votre enfant. Qui n’a jamais terminé de colorier le ciel bleu du dessin de poésie lève le doigt ! Motus et bouche cousue… Promis, personne n’en saura rien !

Favoriser l’entraide au sein de la fratrie

Enfin, dernière astuce pour que les devoirs passent plus agréablement. Souvent les plus jeunes apprécient que leurs aînés les aident ou restent avec eux pour vérifier que tout se passe bien. Ils se sentent parfois moins jugés et font confiance à leur grande soeur ou leur grand-frère qui sont déjà passés par-là. Et quelle fierté pour le petit dernier de montrer aux grands qu’il sait lire !

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Et Merlin vous propose aussi plein d’idées pour organiser des temps calmes avec vos enfants, avec ou sans votre enceinte fétiche !

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