Toudou se couche tranquillement même s’il n’en a pas très envie. Mais un moustique est entré dans sa chambre…
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Toudou se couche tranquillement même s’il n’en a pas très envie. Mais un moustique est entré dans sa chambre…
Toudou se lance dans la construction d’une maison en carton pour les oiseaux. Quelles sont les étapes ?
Toudou adore jouer sous la pluie et quand il y a des flaques, il est heureux !
C’est l’été. Il fait beau mais pas trop chaud. C’est l’heure de déjeuner. Toudou le doudou a décidé de pique-niquer. Mais des petites bêtes viennent l’embêter.
Toudou consulte un beau livre. Il y voit un paysage de neige, des arbres, le désert… Que c’est beau !
Dans cet épisode, Toudou arrive à s’échapper un peu de la clameur de la ville pour profiter de l’eau d’une fontaine, du vert d’un grand parc et même de quelques animaux.
Dans la rue, Toudou découvre plein de bruits, les moteurs, les travaux, les aboiements des chiens… ça ne s’arrête pas !
Le canard et Toudou se bagarrent… Quand on n’est pas d’accord avec quelqu’un, ou quand on est très fâché, on peut en parler, on peut dire calmement ce qui ne va pas, plutôt que de se bagarrer.
Toudou est tout triste et il pleure. Tout le monde essaie de le consoler, sans succès. Ce sera un chien, tout triste lui aussi, qui parviendra à le faire se sentir mieux.
Toudou se prépare. Il se fait beau pour aller au bal des doudous ! C’est la première fois qu’il est invité. Il s’y rend en carrosse.
Dans cette histoire, Toudou rencontre un bébé doudou. D’abord interloqué, il apprend peu à peu à le connaître et à s’en occuper.
Dans cette histoire, Toudou sent qu’il y a un cauchemar dans le placard, mais ce n’est pas grave, car c’est un super-héros !
Dans cette histoire, Toudou va pour la première fois à l’école. C’est un grand jour pour lui.
Toudou, tout content d’aller pour la première fois à l’école, arrive dans sa classe. Et là, rien ne se passe comme prévu !
Dans cet épisode, Toudou se remémore des moments marquants, dans des histoires précédentes. Toudou a peur du bain, Toudou et la colère… On revient ainsi sur des découvertes et des apprentissages.
Après chaque histoire, Sylvie Chokron, neuropsychologue et chercheuse au CNRS, vous explique ce qui se joue dans le cerveau des petits enfants à l’écoute de « Toudou », dans un épisode commençant par le mot « notice ». Parents, vous pouvez retrouver l’intégralité de ce podcast sur l’application Radio France.
Sylvie Chokron, neuropsychologue et chercheuse au CNRS, attire notre attention sur l’importance du système vestibulaire et du bercement pour les enfants.
Dans cette histoire, Toudou se balance ; ainsi, il active un système qu’on ne connaît pas beaucoup, le système vestibulaire.
Ce système contribue à notre perception de l’équilibre ; il intègre les signaux de toutes les modalités sensorielles, de la vision, du toucher, de l’audition.
Au départ, on pensait que le système vestibulaire nous servait surtout à ne pas tomber, à comprendre si c’est nous qui bougeons ou si c’est l’environnement qui bouge. Puis on s’est rendu compte qu’il était important aussi pour gérer l’humeur, l’anxiété, et des capacités cognitives.
Ce n’est sans doute pas un hasard si dans les parcs, pour les très jeunes enfants, on entraîne le système vestibulaire. On sait depuis toujours que le bercement calme, qu’il aide à s’endormir, qu’il réduit les sensations désagréables… D’ailleurs, quand dans les histoires de Toudou, on propose à Toudou et aux enfants qui écoutent de danser, on ne fait rien d’autre que d’activer leur système vestibulaire.
Après chaque histoire, Sylvie Chokron, neuropsychologue et chercheuse au CNRS, vous explique ce qui se joue dans le cerveau des petits enfants à l’écoute de « Toudou », dans un épisode commençant par le mot « notice ». Parents, vous pouvez retrouver l’intégralité de ce podcast sur l’application Radio France.
Dans cette histoire, Toudou fait des blagues et cela l’amuse beaucoup… et l’humour favorise les apprentissages.
Rire, on pourrait penser que c’est une activité très légère, mais en réalité, c’est une activité cognitive importante. Pour qu’un bébé rie, il faut qu’il ait compris la situation : qu’il active sa mémoire, qu’il anticipe et prédise, qu’il se rende compte que ce qui est en train de se passer n’est pas ce qui aurait dû se passer, qu’il y a un décalage… et que ce n’est pas grave. Pour rire, il faut que le cerveau détecte l’incongruité, la surprise.
La 1ère situation qui fait rire un bébé, c’est quand vous vous cachez et que vous réapparaissez.
Le rire est important parce que c’est un anti-stress naturel : le rire diminue le niveau de cortisol dans le cerveau et apporte un vrai bien-être physique et moral. C’est aussi pour ça qu’il y a des clowns à l’hôpital…
Le rire, c’est une activité aussi sérieuse que n’importe quel apprentissage !
Après chaque histoire, Sylvie Chokron, neuropsychologue et chercheuse au CNRS, vous explique ce qui se joue dans le cerveau des petits enfants à l’écoute de « Toudou », dans un épisode commençant par le mot « notice ». Parents, vous pouvez retrouver l’intégralité de ce podcast sur l’application Radio France.
Cet épisode explique pourquoi l’expérience du marché est particulièrement riche pour les enfants et en quoi cela facilite la catégorisation, la numération et la conceptualisation.
Le marché, c’est une expérience très particulière parce que toutes les capacités perceptives sont mises en jeu. Visuellement, il y a énormément de stimulation. Il y a des stimulations olfactives, mais l’enfant peut aussi toucher, goûter… écouter. Ça ne fait pas exactement le même bruit quand on va croquer dans une pomme ou dans une banane. Il peut les manipuler, les éplucher, ça met en jeu énormément de capacités. Et puis surtout, ça fait travailler la catégorisation.
Qu’est-ce que c’est que la catégorisation ? les enfants, très tôt, apprennent ce qui se mange, ce qui ne se mange pas, ce qui se cuit, ce qui se mange cru, distinguer les fruits, les légumes… et la catégorisation, donc la capacité à pouvoir mettre un objet dans une catégorie, c’est le prérequis pour la conceptualisation et le raisonnement.
Vous avez sans doute remarqué qu’autour de 2 ans, les enfants ont un mot unique pour tous les fruits. Et puis au fur et à mesure, ils apprennent à leur donner la bonne étiquette verbale.
Au marché, il y a aussi la question de la numération, puisqu’on va acheter un certain nombre de choses, on va payer une certaine somme, on va nous rendre la monnaie.
Et puis, en touchant et goûtant des choses nouvelles, en mettant toutes ces perceptions ensemble, on peut lutter contre ce qu’on appelle la néophobie, qui est vraiment la peur des choses nouvelles, et en particulier des aliments nouveaux.
Après chaque histoire, Sylvie Chokron, neuropsychologue et chercheuse au CNRS, vous explique ce qui se joue dans le cerveau des petits enfants à l’écoute de « Toudou », dans un épisode commençant par le mot « notice ». Parents, vous pouvez retrouver l’intégralité de ce podcast sur l’application Radio France.
Que se passe-t-il dans le cerveau de nos enfants quand ils disent non ? Ce ne sont pas forcément des comportements d’opposition.
Une étude récente montre que les enfants de 2 à 3 ans peuvent s’énerver et dire non 20 à 25 fois par heure. Le non leur donne confiance : utiliser le non serait un moyen pour eux de contrôler un petit peu la situation.
Quand il dit non, les choses s’arrêtent. Il dit non et il se passe toujours la même chose. Soit la situation s’arrête, soit ses parents se fâchent ; ce lien de cause à effet établit une capacité de contrôle de la situation.
Par ailleurs, les parents et enseignants passent leur temps à dire non : les enfants entre 2 et 3 ans imitent le comportement des adultes autour d’eux.
Souvent, le non survient lorsque l’enfant n’a pas été préparé à faire quelque chose.
Lorsque l’enfant fait une crise, lorsqu’il fait une colère, lorsqu’il s’obstine à dire non, comme Toudou dans l’histoire, qu’il dit non à tout, y compris à des choses qu’il aime bien, c’est parce que ses capacités de contrôle ne sont plus efficaces. Elles sont défaillantes parce que l’enfant est fatigué, parce qu’il a fait trop de choses, parce qu’il n’est plus en mesure de se contrôler.
Il est alors très important pour des adultes de faire la différence entre le vrai non et le non automatique.
Toudou a peur du noir mais il appréhende sa peur, en imaginant un monstre gentil.
Après chaque histoire, Sylvie Chokron, neuropsychologue et chercheuse au CNRS, vous explique ce qui se joue dans le cerveau des petits enfants à l’écoute de « Toudou », dans un épisode commençant par le mot « notice ». Parents, vous pouvez retrouver l’intégralité de ce podcast sur l’application Radio France.
Dans cet épisode on se pose la question de l’apprentissage. Comment est-ce que les très jeunes enfants apprennent ? Toudou va apprendre à respecter par exemple le rythme des autres. Il va aussi apprendre à comprendre le concept de naissance, les œufs qui vont donner des petits oisillons.
Ce n’est que très récemment, depuis 15-20 ans, que les psychologues du développement ont pu utiliser des méthodes sophistiquées pour tester des bébés de quelques heures de vie et se rendre compte que, dès la naissance, le bébé a quasiment des intuitions sur les nombres, sur le temps, sur l’espace.
Un nouveau concept qui s’est développé : le concept de métacognition, c’est-à-dire, la connaissance de nos propres connaissances. Vers 20 mois, les bébés sont déjà capables de savoir ce qu’ils sont censés connaître comme informations… et de prendre conscience des informations qu’ils n’ont pas eues pour résoudre un problème qu’on leur demande de résoudre.
Ainsi est née l’idée que la curiosité intellectuelle des bébés était finalement l’expression de leur capacité métacognitive : c’est parce qu’ils savent qu’ils ne savent pas qu’ils vont ensuite aller poser des questions, qu’ils vont s’intéresser à tout, qu’ils vont avoir soif d’apprendre pour combler ces lacunes dans leur connaissance conceptuelle.
Depuis un siècle, on sait surtout que le moteur de l’apprentissage, c’est l’interaction avec des humains : les bébés ont besoin d’interactions avec des véritables personnes et pas uniquement de jeux même éducatifs sur des tablettes.
Après chaque histoire, Sylvie Chokron, neuropsychologue et chercheuse au CNRS, vous explique ce qui se joue dans le cerveau des petits enfants à l’écoute de « Toudou », dans un épisode commençant par le mot « notice ». Parents, vous pouvez retrouver l’intégralité de ce podcast sur l’application Radio France.
Dans cette histoire, Toudou va à la plage.
Toudou a chaud, mais il ne s’en rend peut-être pas forcément compte. La régulation de la température corporelle des bébés se met en place progressivement au cours du développement,
Autour de 11 semaines de vie, la température corporelle des bébés commence à se réguler en fonction de la température extérieure. Ensuite, chez les jeunes enfants, la température du corps est plus facile à maintenir que celle de l’adulte parce qu’ils ont un corps plus petit.
Quand au parc, ou l’hiver, on s’inquiète parce que les enfants se déshabillent, il faut garder en tête que la régulation de la température corporelle des très jeunes enfants est plus aisée que celle des adultes parce que le corps est plus petit à réchauffer.
Ensuite Toudou va essayer de construire un château de sable.
On va insister sur l’importance des gestes. Toutes ces petites tâches du quotidien à la plage vont véritablement permettre de développer toutes les capacités motrices de l’enfant.
Puis, quand on fait trier des coquillages en fonction de leur forme, on exerce ce qui sera nécessaire quelques années plus tard pour apprendre à reconnaître par exemple P, B, D, Q qui correspondent à la même forme, mais simplement avec des orientations spatiales différentes.
Toutes ces activités contribuent au développement des fonctions cognitives cruciales au moment des apprentissages scolaires.
Après chaque histoire, Sylvie Chokron, neuropsychologue et chercheuse au CNRS, vous explique ce qui se joue dans le cerveau des petits enfants à l’écoute de « Toudou », dans un épisode commençant par le mot « notice ». Parents, vous pouvez retrouver l’intégralité de ce podcast sur l’application Radio France.
Dans cette histoire, Toudou va à la plage.
Toudou a chaud, mais il ne s’en rend peut-être pas forcément compte. La régulation de la température corporelle des bébés se met en place progressivement au cours du développement,
Autour de 11 semaines de vie, la température corporelle des bébés commence à se réguler en fonction de la température extérieure. Ensuite, chez les jeunes enfants, la température du corps est plus facile à maintenir que celle de l’adulte parce qu’ils ont un corps plus petit.
Quand au parc, ou l’hiver, on s’inquiète parce que les enfants se déshabillent, il faut garder en tête que la régulation de la température corporelle des très jeunes enfants est plus aisée que celle des adultes parce que le corps est plus petit à réchauffer.
Ensuite Toudou va essayer de construire un château de sable.
On va insister sur l’importance des gestes. Toutes ces petites tâches du quotidien à la plage vont véritablement permettre de développer toutes les capacités motrices de l’enfant.
Puis, quand on fait trier des coquillages en fonction de leur forme, on exerce ce qui sera nécessaire quelques années plus tard pour apprendre à reconnaître par exemple P, B, D, Q qui correspondent à la même forme, mais simplement avec des orientations spatiales différentes.
Toutes ces activités contribuent au développement des fonctions cognitives cruciales au moment des apprentissages scolaires.
Après chaque histoire, Sylvie Chokron, neuropsychologue et chercheuse au CNRS, vous explique ce qui se joue dans le cerveau des petits enfants à l’écoute de « Toudou », dans un épisode commençant par le mot « notice ». Parents, vous pouvez retrouver l’intégralité de ce podcast sur l’application Radio France.
Cet épisode souligne l’importance des gestes, du toucher et de l’interaction pour les petits enfants et en quoi cela est déterminant pour leur développement.
La ferme, comme le marché, c’est un peu comme un musée réel, plein de stimulations différentes. Toudou est confronté à des animaux qui ont une allure différente, qui produisent des sons différents, qui bougent de manière différente.
Dans le cerveau, on a une région particulière qui code pour les visages, pour les lieux spécifiques et aussi pour les animaux qu’on connaît, les animaux familiers.
Toudou peut ainsi faire le lien entre des objets qu’il connaît, comme un œuf par exemple, et la poule qui est à l’origine de cet aliment qu’il voit chez lui et dont il n’imagine peut-être pas forcément que c’est le produit de la poule à la ferme.
Lorsque Toudou est à la ferme et qu’il fait toutes ses actions, il entraîne aussi ces contingences sensorimotrices. Je prends des graines, j’ouvre la main, les graines s’en vont, elles tombent par terre et ainsi de suite… Cet apprentissage, permet le développement non seulement de la motricité, mais aussi de la motricité fine, de la coordination visuomotrice et donc plus tard, évidemment, de tâches très complexes comme le graphisme.
Après chaque histoire, Sylvie Chokron, neuropsychologue et chercheuse au CNRS, vous explique ce qui se joue dans le cerveau des petits enfants à l’écoute de « Toudou », dans un épisode commençant par le mot « notice ». Parents, vous pouvez retrouver l’intégralité de ce podcast sur l’application Radio France.
Dans cette histoire, Toudou contemple les étoiles.
A la naissance, les nouveaux-nés apprennent à voir. Mais ce qui est difficile pour eux, c’est de comprendre les objets qui se superposent les uns par rapport aux autres. Quand un objet est en partie caché par un autre, il est devenu un autre objet, qui n’est que la moitié visible de cet objet. La première année de vie, le monde visuel des enfants est très fragmenté.
Ce monde est aussi instable. Pour un bébé, les objets se déplacent de manière assez imprévisible. Plus ou moins vite, devant, derrière, sur les côtés, ils disparaissent, ils réapparaissent. Ce qui va permettre au bébé d’apprendre à reconnaître visuellement les objets, et qui n’est pas possible dans l’histoire de Toudou et les étoiles, c’est la manipulation. Toudou, face au ciel avec les étoiles, est un peu dans la même situation que face à un écran : les objets sont trop loin pour les voir en trois dimensions.
Il ne faut jamais oublier que ce qui nous paraît complètement évident à nous d’un point de vue visuel est quelque chose de complètement nouveau, inconnu pour l’enfant : lorsqu’il voit une chaise de face, ne voit pas du tout le même objet, par exemple, que s’il tourne autour et la voit de profil.
Après chaque histoire, Sylvie Chokron, neuropsychologue et chercheuse au CNRS, vous explique ce qui se joue dans le cerveau des petits enfants à l’écoute de « Toudou », dans un épisode commençant par le mot « notice ». Parents, vous pouvez retrouver l’intégralité de ce podcast sur l’application Radio France.
Toudou ouvre le couvercle du piano, découvre les sons, les touches : les enfants, dès la naissance, font l’apprentissage des objets et de leur utilisation. Par exemple, on peut apprendre à des enfants de 15 mois à se servir d’un petit râteau… ils peuvent comprendre l’intérêt de prendre un objet qui va prolonger le bras pour arriver à attraper un autre objet.
La particularité du piano, c’est son aspect multimodal : non seulement Toudou va faire un geste, mais en plus, il doit toucher les touches du piano, plus ou moins fort, pour faire un son plus ou moins fort.
Il y a aussi l’endroit où on va toucher le piano, donc la composante spatiale : l’enfant va apprendre que si on touche à un endroit, ça fait des sons très graves et si on touche à un autre endroit, ça fait des sons très aigus. C’est ce qu’on appelle les contingences sensorimotrices : le fait que l’enfant va apprendre des règles – à chaque fois qu’il va taper sur cette touche là, ça va produire ce son-là…
C’est grâce à ces règles que les bébés apprennent quel est l’impact de leurs actions sur le monde extérieur. Si les jouets premier âge comportent des touches, des fils qu’il faut tirer, des choses à froisser, des choses à pousser, des choses à faire tomber, c’est pour faire ces expériences sensorimotrices et pour comprendre quel est le résultat d’une action.
Dès le plus jeune âge, c’est donc extrêmement important de laisser les enfants manipuler, car leur intelligence est avant tout sensorimotrice.
Après chaque histoire, Sylvie Chokron, neuropsychologue et chercheuse au CNRS, vous explique ce qui se joue dans le cerveau des petits enfants à l’écoute de « Toudou », dans un épisode commençant par le mot « notice ». Parents, vous pouvez retrouver l’intégralité de ce podcast sur l’application Radio France.
Toudou ouvre le couvercle du piano, découvre les sons, les touches : les enfants, dès la naissance, font l’apprentissage des objets et de leur utilisation. Par exemple, on peut apprendre à des enfants de 15 mois à se servir d’un petit râteau… ils peuvent comprendre l’intérêt de prendre un objet qui va prolonger le bras pour arriver à attraper un autre objet.
La particularité du piano, c’est son aspect multimodal : non seulement Toudou va faire un geste, mais en plus, il doit toucher les touches du piano, plus ou moins fort, pour faire un son plus ou moins fort.
Il y a aussi l’endroit où on va toucher le piano, donc la composante spatiale : l’enfant va apprendre que si on touche à un endroit, ça fait des sons très graves et si on touche à un autre endroit, ça fait des sons très aigus. C’est ce qu’on appelle les contingences sensorimotrices : le fait que l’enfant va apprendre des règles – à chaque fois qu’il va taper sur cette touche là, ça va produire ce son-là…
C’est grâce à ces règles que les bébés apprennent quel est l’impact de leurs actions sur le monde extérieur. Si les jouets premier âge comportent des touches, des fils qu’il faut tirer, des choses à froisser, des choses à pousser, des choses à faire tomber, c’est pour faire ces expériences sensorimotrices et pour comprendre quel est le résultat d’une action.
Dès le plus jeune âge, c’est donc extrêmement important de laisser les enfants manipuler, car leur intelligence est avant tout sensorimotrice.
Après chaque histoire, Sylvie Chokron, neuropsychologue et chercheuse au CNRS, vous explique ce qui se joue dans le cerveau des petits enfants à l’écoute de « Toudou », dans un épisode commençant par le mot « notice ». Parents, vous pouvez retrouver l’intégralité de ce podcast sur l’application Radio France.
Au début de l’histoire, on ne demande rien, Toudou va aider spontanément.
Les bébés, dès leur plus jeune âge, ont envie d’aider. Dès l’âge de 4 à 6 mois, les bébés ont une attirance naturelle vers les comportements d’aide, d’altruisme, d’empathie.
Le comportement d’aide est complètement naturel chez les enfants. Toudou va être tout content de faire la vaisselle, puis des animaux vont arriver, et qui eux aussi vont l’aider à faire la vaisselle. Ces comportements d’aide existent aussi chez les animaux, ils ne sont pas propres à l’être humain.
Au cours de l’histoire, on va avoir envie de récompenser Toudou parce qu’il a aidé, avec des gaufrettes à la vanille. Or, ce que les neurosciences nous ont appris ces dernières années, c’est qu’aider quelqu’un active le circuit de la récompense. Et donc si les enfants ont un comportement d’aide naturel, c’est parce que le fait d’aider leur procure un plaisir qui se suffit à lui-même.
La notion de récompense parce qu’il a aidé ne veut rien dire chez un petit enfant de 18 à 24 mois, tellement le comportement d’aide est naturel… il faut aider les enfants à conserver ce comportement d’aide le plus longtemps possible parce qu’il est naturel, il est spontané, il procure du plaisir à l’enfant.
On pense de plus en plus que développer ces capacités d’altruisme chez l’enfant, cela permettrait aussi de développer les capacités cognitives, telles que l’attention, la mémorisation (parce qu’il faut se souvenir de ce qu’on a fait dans une situation similaire), mais aussi la résolution de problèmes!
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Dans cette histoire, il est question évidemment de la peur du docteur. Pourquoi est-ce que les enfants ont peur du docteur et comment peut-on les aider à en avoir moins peur ?
A 7 mois, on a une peur déjà du visage de l’étranger, et on a aussi une conscience des lieux différents, particuliers, et des situations qui ne sont pas des situations de la vie quotidienne.
Cette peur est liée certes à la situation, mais elle aussi à ce qui s’est passé au préalable chez le docteur : si des bébés sont allés chez le médecin uniquement quand ils étaient malades, quand ils avaient une otite qui faisait très très mal, le souvenir de la douleur va être lié au souvenir du lieu et au souvenir de la personne.
Voilà pourquoi c’est très important que les enfants puissent avoir des expériences positives, absolument indolores chez le médecin.
On peut demander à l’enfant de mimer lui-même ce qui se passe chez le docteur, et on peut valoriser le courage de l’enfant lorsqu’il est allé chez le médecin ; on peut aussi essayer de dédramatiser la situation de la piqûre en faisant manipuler une fausse seringue, en lui faisant expérimenter ce que c’est que de faire une piqûre à son doudou, en lui montrant la taille de l’aiguille toute petite.
Après chaque histoire, Sylvie Chokron, neuropsychologue et chercheuse au CNRS, vous explique ce qui se joue dans le cerveau des petits enfants à l’écoute de « Toudou », dans un épisode commençant par le mot « notice ». Parents, vous pouvez retrouver l’intégralité de ce podcast sur l’application Radio France.
Que se passe-t-il dans le cerveau de vos enfants quand ils s’ennuient ?
Dans cette histoire, Toudou s’ennuie. Et comme il s’ennuie et qu’il n’est pas dans l’action, il commence à être beaucoup plus dans l’observation, dans la perception, dans la contemplation : il s’intéresse à ce qui se passe autour de lui, le mouvement des nuages, la pluie, les gouttes d’eau qui tombent, les gouttes d’eau qui s’écrasent sur la vitre.
Essayer de comprendre si ces gouttes en mouvement, ces nuages qui se déplacent, sont des personnes animées, vivantes ou sont des objets inanimés, c’est quelque chose d’extrêmement complexe pour le tout petit enfant.
Ce n’est pas l’ennui en lui-même qui est important pour l’enfant, c’est ce que l’enfant va faire de l’ennui. Essayer de trouver une réponse à la vacance, au vide, c’est comme résoudre un problème, cela met en jeu des capacités de créativité et génère une forme d’imagination, de résolution de problème.
C’est pendant ces temps d’arrêt que vont être consolidés en mémoire les connaissances et toutes les informations qui ont été acquises pendant les périodes d’activité.
Et on a montré que les enfants sont beaucoup plus créatifs après une période de temps calme. On a tendance à proposer des activités sans cesse, mais ce moment d’arrêt est absolument primordial!